En dehors des cultures traditionnelles, on fait mention, dès 1408, des pois. Le tabac était cultivé avant 1728 et la culture du chanvre était bien représentée jusqu'au XVIIIe s. L'arboriculture était également développée: on cite des vergers de cerisiers dès 1292; les pommes, les poires, les cerises et les noix en 1577; les pruniers et les pêchers en 1780.

En 1760, les terres cultivables représentaient 431,51 ha, soit 66,7 % du ban communal; en 1895, les champs couvraient 538 ha, soit 81,2% de la surface totale. Cette progression s'est faite au détriment du vignoble. L'augmentation en valeur absolue de l'aire de terres labourables est également due aux défrichements de la Hardt, stoppés seulement en 1770 par le bornage définitif.

En 1979-80, la superficie agricole utilisée n'était plus que de 318 ha. C'est dire l'extraordinaire bouleversement apporté par l'extension du village, l'emprise de l'autoroute et de la sablière. Sur ces 318 ha, 184 consistent en terres céréalières.

 

Le remembrement, opéré en 1967, n'a pas eu que des conséquences heureuses pour l'agriculture: la mécanisation accrue, son corollaire, entraîne un endettement plus important qui rend l'acquisition de terres plus hasardeuse. D'autre part la réduction du parcellement offre à la spéculation immobilière un vaste champ de développement.           .

Phénomène général, le nombre des exploitations agricoles a diminué de 40 en 1954 à Il en 1973 et 9 en 1978. La surface cultivée diminue d'année en année à mesure que la superficie construite ou aménagée en voies de communication augmente. Cette transformation, relativement récente, se développa depuis les années 1960. Ainsi, l'autoroute, construite à partir de 1963 et mise en service en 1969, marqua le démarrage de ce phénomène. Elle amputa la zone agricole de plusieurs dizaines de hectares et la coupa en deux parties reliées par deux passages supérieurs rue des Bergers (Viehweg) et rue de Petit-Landau. L'industrialisation de la région créa des emplois aux dépens, entre autre, de l'agriculture. La construction de certaines entreprises industrielles et l'extension de la gravière rayèrent des dizaines de hectares de l'aire agricole. Le plan d'occupation des sols, en cours de réalisation, contribuera-t-il à la survivance de l'agriculture?

En 1979, on trouve aussi à Habsheim: 2 horticulteurs, 3 maraîchers, 1 apiculteur.